Agni : l’art de bien digérer en ayurvéda

En ayurvéda, Agni représente donc notre capacité digestive, englobant à la fois nos enzymes digestives et la capacité de nos intestins à traiter la nourriture. La digestion commence dès que la nourriture entre dans notre bouche (voire même avant, grâce à la salivation) et se termine, eh bien à l’autre bout, lorsque les déchets sont éliminés.

Agni varie selon notre dosha dominant, car les éléments présents influencent son activité. Par exemple, si vous êtes Vata, la présence de l’élément Air peut provoquer une digestion assez variable. Comme le vent qui change souvent de direction, une personne Vata peut digérer un aliment parfaitement bien un jour et moins bien la semaine suivante, ou avoir un appétit fluctuant d’un jour à l’autre.

Pour les Pitta, la digestion est la plus forte grâce à l’élément Feu, qui permet de transformer les aliments sans problème. Leur appétit est souvent robuste : quand un(e) Pitta a faim, il ou elle a vraiment faim ! Et si ce besoin n’est pas satisfait rapidement, cela peut le (la) rendre grognon.

En revanche, les Kapha, dominés par les éléments Eau et Terre, ont un Agni plus lent. Ces éléments lourds et stabilisants rendent leur digestion plus lente, car ils manquent d’Air et de Feu pour stimuler le tout.

Quand la digestion est perturbée, cela peut entraîner des ballonnements, des gaz, de l’hyperacidité, des lourdeurs, et parfois même des nausées. Une digestion inefficace, souvent due à un déséquilibre des doshas, conduit à une mauvaise absorption des nutriments, la malnutrition des différents tissus et à la formation de toxines  nommées ama en Ayurvéda. Ces toxines maintiennent une mauvaise digestion et peuvent causer divers problèmes : prise de poids, mauvaises odeurs corporelles, problèmes de peau, et même des maladies plus graves.

L’Ayurvéda accorde donc une grande importance à la digestion. C’est généralement la première chose à améliorer quand on veut corriger un déséquilibre.